Le monde rugbystique bouge petit à petit dans l'est de l'Asie. Alors que le Japon file tout droit dans les années à venir vers un championnat 100% professionnel avec le lancement il y a quelques mois de la League One et que la Corée du sud renaît de ses cendres avec la création de la Korea Super Rugby League, Taïwan devrait suivre à son tour.
Le petit pays devrait franchir prochainement un cap très important. Le département des sports a annoncé cette semaine que le rugby devrait avoir très bientôt sa propre ligue nationale corporative à XV. Cela permettrait ainsi à des centaines de joueurs de prolonger leur carrière sportive après l'université et d'élever le niveau de l'équipe nationale.
A l'heure actuelle, la majorité des joueurs de rugby abandonnent ce sport après leur période scolaire faute de clubs (mis à part quelques amateurs). Le département des sports promeut et planifie aujourd'hui six ligues sportives d'entreprise, soit 905 athlètes au total.
On y trouve le football, le basket-ball, le volley-ball, le baseball, le softball et le tir à l'arc. Chaque année, le département des sports alloue 7,4 millions d'euros pour l'assistance, comme la subvention des fonds nécessaires à la planification d'événements, la diffusion télévisée et d'autres questions qui peuvent aider à améliorer l'efficacité des ligues d'entreprise. Taïwan mène actuellement des réformes systématiques dans l'espoir d'élever ces sports semi-professionnels en sport professionnels.
Ainsi, la création d'une ligue nationale sportive d'entreprise (l'équivalent de l'ancienne Top League au Japon) serait un énorme pas de franchi pour le rugby taïwanais qui pourrait voir le futur avec de grands ambitions sur le continent. De plus il est très probable, comme pour le football, que les futurs clubs signent des joueurs étrangers. Taïwan est pour rappel une terre historique du rugby en Asie. Le légendaire international japonais Ke Zhi Zhang, première star du rugby nippon, est le fondateur de la Chinese Taipei Rugby Football Union (CTRFU).