Cette semaine se déroulait le tournoi de rugby à 7 masculin des jeux olympiques de Tokyo. A domicile, le Japon avait de hautes ambitions avec l'objectif de remporter une médaille après une très belle 4ème place à Rio il y a 5 ans de cela.
Mais la compétition a vite tourné au désastre. Après une courte défaite face aux Fidji (19 à 24), champions en titres, les Brave Blossoms ont été écrasés par la Grande-Bretagne (0 à 34) et le Canada (12 à 36), terminant ainsi à la dernière place de la poule B.
Le désastre s'est poursuivi avec une défaite en 1/2 finale pour la 9ème place face au Kenya (7 à 21). Le Japon a terminé le tournoi par une victoire en battant son voisin sud-coréen sur le score de 31 à 19. Les nippons ont terminé très loin de leur objectif avec une bien triste 11ème place au final... Le capitaine Chihito Matsui (4 essais au compteur) aura été bien seul. Ce dernier doit se concentrer sur le rugby à XV pour participer au mondial 2023 en France.
Pour le reste, tout est à reconstruire dans cette équipe. Le sélectionneur Kensuke Iwabuchi, qui avait pris ses fonctions en 2018 alors que Damian Karauna venait de permettre aux Brave Blossoms d'intégrer le circuit mondial de rugby à 7, doit quitter son poste.
Mais le problème du rugby à 7 va plus loin au Japon. Malgré quelques coups d'éclats (jeux olympiques de Rio par exemple), il n'y a pas de véritables programmes pour avoir une équipe nationale de rugby à 7 compétitive. Aucun championnat n'existe comme chez les féminines dans le pays et surtout aucun joueur ne se consacre au rugby à 7 comme on peut le voir chez les Etats-Unis, l'Irlande ou plus proche encore chez Hong Kong.