La Japan Rugby Football Union vient de nommer respectivement Yoji Nagatomo (directeur général de Yokohama Eagles) et l'ancien international nippon Toshiaki Hirose (28 caps) directeur et directeur adjoint de l'équipe nationale masculine de rugby à XV du Japon. Les deux hommes succèdent à Yuichiro Fujii (désormais manager de Shizuoka Blue Revs) et prendront officiellement leur fonction le 1er juin 2024.
Yoji Nagatomo, directeur des Brave Blossoms, est chargé de gérer diverses activités de l'équipe nationale masculine de rugby à XV du Japon, de renforcer la coopération avec l'équipe de rugby de League One à laquelle appartiennent les joueurs et d'autres parties prenantes à travers le pays, et d'assurer une mise en œuvre systématique pour la promotion des entreprises. Il sera ainsi épaulé dans cette tâche par Toshiaki Hirose.
Le président de la fédération japonaise de rugby Masato Tsuchida a fixé trois objectifs pour le rugby nippon pour les années à venir:
Ramener la coupe du monde de rugby à XV en Asie (dès 2035)
Atteindre les 1/2 finales de la coupe du monde de rugby à XV (hommes et femmes)
Augmenter la population de rugby au Japon
Les deux derniers objectifs s'annoncent très compliqués. Sportivement les Brave Blossoms ne sont même pas sortis des poules lors du mondial de rugby en France l'an dernier. Atteindre les 1/4 de finales en 2027 en Australie semble un objectif plus réaliste.
Quant aux Sakura XV, elles ne font pas partis à l'heure actuelle du Top 8 mondial mais ont peut s'attendre à de gros progrès très rapidement. De nombreuses joueuses japonaises jouent à l'étranger. Le club de Tokyo Sankyu Phoenix devrait rejoindre le Super Rugby Women's dès 2025. Et enfin, une franchise professionnelle devrait être lancée dans l'Asia Rugby Grand League (féminine) qui sera lancée sauf nouveau report en 2025.
Pour le dernier objectif, le nombre de licenciés est en chute libre depuis 30 ans et est en-dessous des 100 000 contre 200 000 dans les années 80. Le mythique tournoi du Hanazono en est le symbole alors qu'à peine plus de 500 clubs lycéens participent aux qualifications préfectorales contre plus de 1 400 au début des années 90.
Un énorme travail devra être fait au niveau de la jeunesse avec la création en masse d'équipes de rugby au niveau du collège. De nombreux gamins qui ont commencé le sport ovale en primaire abandonnent faute d'équipe par la suite, expliquant en partie la chute du nombre de licenciés aux lycées, véritable réservoir du pays.